9 avril 2024

Sécurité et prévention des accidents chez AAV

Loïc Poux-Berthe, responsable de production, est devenu la nouvelle « personne de contact pour la sécurité au travail » (PERCO) chez AAV Contractors SA. Son rôle ? Sensibiliser chaque collaborateur aux règles de sécurité et déployer un concept de sécurité efficace au sein de l’entreprise.

 

Responsable de production chez AAV depuis juin 2022, Loïc Poux-Berthe se montre catégorique : une entreprise et, par voie de conséquence, sa direction n’ont pas à limiter la sécurité sur le lieu de travail. C’est une question de bon sens et de respect ! « Comme je le dis toujours à mes équipes, personne n’a envie de venir travailler pour se blesser. L’objectif est de pouvoir partir chaque soir chez soi en bonne santé afin de pouvoir profiter de sa famille. »

 

Malgré son jeune âge, il a déjà assisté à des accidents « plus ou moins graves » dans son emploi précédent. « Il n’est jamais facile, pour un collègue, d’être dans l’incapacité d’exercer son métier. Mais la situation peut s’avérer aussi compliquée pour les personnes qui ont assisté à l’accident. Certaines sont parfois traumatisées par ce qu’elles ont vécu… Cet aspect psychologique n’est pas à prendre à la légère. »

 

Quels sont les dangers ?

Quand Edward Kernen, directeur général d’AAV Contractors SA, lui a proposé de suivre la formation PERCO, organisée par la SUVA, afin de devenir la « personne de contact pour la sécurité au travail » dans les ateliers, Loïc Poux-Berthe n’a pas hésité. « Chaque PME en Suisse doit nommer son responsable de la sécurité », précise-t-il. « Cette formation dure un jour et donne les bases légales, ainsi que les principes fondamentaux pour déployer un concept de sécurité efficace au sein de l’entreprise. »

 

À Plan-les-Ouates, il ne partait pas de zéro. Chez AAV, compte tenu de la nature même de son activité, la construction métallique, la sécurité est un enjeu pris très au sérieux. « Dans les ateliers, il y a des risques de sectionnement – surtout au niveau des mains, car nous manipulons des outils coupants – mais également de projection de copeaux métalliques dans les yeux », relève le responsable de production. « Sur les chantiers, ce sont avant tout des dangers de chutes : nous travaillons généralement en hauteur, sur des échafaudages ou des nacelles. Il est aussi important de bien y coordonner les interactions entre les différents corps de métiers, car elles peuvent être sources d’accidents. »

 

Une charte de sécurité et des formations pour les collaborateurs

AAV a signé la charte de la sécurité, conçue par la SUVA avec l’aide de plusieurs associations d’employeurs, et fait donc partie des 20’253 membres qui se sont engagés pour faire respecter les règles de sécurité sur les lieux de travail (250’000 accidents par an en Suisse, soit 120 par heure !). Mais, pour Loïc Poux-Berthe, il s’agit essentiellement de mettre en place des actions concrètes, au sein de l’entreprise, pour sensibiliser tous les collaborateurs à ces aspects-là. « Nous devons déterminer les formations nécessaires pour chacun des métiers, afin de développer toutes les compétences de nos équipes sur les règles de sécurité », précise-t-il.

 

S’il a déjà pu organiser des cours sur l’utilisation adéquate d’un pont roulant, sur l’arrimage d’une charge sur un véhicule, ou encore sur le travail en hauteur ou l’utilisation d’une nacelle, le PERCO n’en oublie pas moins les réflexes de base : comment utiliser un défibrillateur ? Quels sont les bons gestes pour les premiers secours ? Quelle attitude adopter en cas d’incendie ? « Ces formations concernent toutes les équipes d’AAV, même dans l’administration. Il est essentiel que chaque collaborateur puisse adopter le bon comportement en cas d’hémorragie ou d’arrêt cardiaque. » Régulièrement, la SUVA envoie aussi ses émissaires sur place pour vérifier, conseiller, améliorer. Une collaboration que Loïc Poux-Berthe voit d’un très bon œil. « Il est utile d’avoir un regard extérieur sur notre activité ou notre fonctionnement : cela peut nous aider à mettre le doigt sur certains points de détail qu’on ne verrait plus par habitude ! »

 

Le risque zéro n’existe pas

Le responsable de production s’est également attelé à mettre à jour un livret, destiné à tous les nouveaux collaborateurs, parfois temporaires, qui entrent dans l’entreprise. « Je prends le temps de lire ce document dans son intégralité avec eux, afin que toutes les règles de sécurité, même les plus basiques, soient claires dès le départ. » Les retours ? Ils sont plutôt excellents. « On nous dit n’avoir jamais été aussi bien pris en charge et encadré en matière de sécurité », sourit Loïc Poux-Berthe.

 

Il est néanmoins conscient que le risque zéro n’existe pas ; que le facteur humain entre souvent en considération dans un accident. Une erreur, un oubli, un manque d’attention… Un drame tient parfois à peu de chose. Et toutes les règles de sécurité ne peuvent pas toujours tout prévoir. Malheureusement. « Mais, dans l’atelier comme sur un chantier, l’objectif est de gérer l’urgence et les priorités sans que le stress ne se répercute sur les équipes », admet-il. « Les moyens mis à disposition par la direction sont excellents. À nous de sensibiliser nos collaborateurs afin qu’ils utilisent le parc de machines de manière optimale, et sans risques ! »