21 décembre 2021

Les multiples fonctions d’une porte

Si elle est un témoin privilégié de notre quotidien, la porte n’en remplit pas moins des rôles élémentaires dans un bâtiment. Isolation thermique et acoustique, coupe-feu ou sortie de secours, elle peut aussi résister aux effractions et aux explosions. Les spécialistes d’AAV sont à votre disposition pour vous accompagner dans cet univers riche et singulier.

Une porte, ce n’est qu’un cadre, un panneau, une serrure et deux poignées. Elle reste néanmoins un témoin privilégié de notre quotidien. On la ferme pour préserver un moment d’intimité. On la force ou on la condamne au gré des circonstances. On frappe à une porte avant d’entrer dans une pièce. Feydeau en avait même fait l’une de ses protagonistes favorites dans ses vaudevilles où les portes claquent à mesure que l’intrigue se complique. Et on ne sait pas toujours ce qu’il se trame entre deux portes…

Aussi simple qu’elle puisse paraître, une porte remplit pourtant des fonctions bien plus élémentaires. Elle sert à l’isolation thermique ou acoustique. Elle garantit la sécurité des personnes dans un bâtiment. Elle protège les lieux d’une effraction ou d’une menace grave. Une porte n’a donc pas qu’une qualité esthétique. Il est fondamental de bien planifier la mise en œuvre de vos portes et, surtout, de tenir compte des normes et exigences relatives à leur rôle dans le bâtiment. Petit voyage didactique dans cet univers riche et singulier!

 Isolation thermique (selon EN 1077-1 et -2)

Une porte doit assurer une isolation thermique suffisante entre l’extérieur et l’intérieur. Cette valeur doit répondre au bilan thermique du bâtiment ou à son label énergétique.

L’isolation thermique s’exprime en [W/m2K] et correspond à la quantité de chaleur en watt traversant la porte. Entre 2.0 et 3.0 W/m2K, une porte présente une faible isolation thermique. Celle-ci devient très haute entre 0.8 et 1.3 W/m2K.

Résistance, étanchéité et perméabilité (selon EN 12210, EN 12208 et EN 12207)

Selon la situation géographique du bâtiment ou la position de la porte sur la hauteur de ce même bâtiment, trois critères sont à prendre en considération: la résistance au vent, l’étanchéité à l’eau et la perméabilité à l’air.

Les différentes classes de résistance sont calculées en fonction de la pression P du vent exprimée en [Pa]. Plus la classe est élevée, plus la porte est résistante et étanche.

  • Classes de résistance au vent: de B1 à B6.
  • Classes d’étanchéité à l’eau: de 1A à 9A.
  • Classe de perméabilité à l’air: de 1 à 4.

Isolation acoustique (selon EN 10140-2 et EN 16283-1)

Qu’elle sépare différents locaux ou qu’elle serve de frontière entre extérieur et intérieur, la porte doit garantir une isolation acoustique suffisante selon le type d’activité du site, le taux d’occupation des locaux ou l’environnement direct du bâtiment. Elle tient compte du niveau sonore de la source de bruit, ainsi que de la sensibilité des utilisateurs à ce même bruit.

L’isolation acoustique Rw s’exprime en décibels [dB].

  • Porte à faible isolation acoustique: 32dB.
  • Porte à très haute isolation acoustique: 55 dB.

Résistance au feu (selon EN 1305-2 et EN 1634-1)

Installées entre les différentes zones d’un bâtiment, les portes coupe-feu n’ont qu’une seule mission : résister aux flammes le plus longtemps possible et éviter que l’incendie se propage dans le bâtiment. Elles doivent par conséquent correspondre au concept de sécurité mis en place. Il existe trois catégories de portes coupe-feu avec des résistances différentes qui fluctuent de 30 à 300 minutes.

  • Classe E: résistance mécanique et étanchéité aux flammes
  • Classe EI: résistance mécanique, étanchéité aux flammes et isolation thermique.
  • Classe EW: résistance mécanique, étanchéité aux flammes et limitation du rayonnement du feu.

Sortie de secours (selon EN 179 et EN 1225)

Qui dit concept de sécurité, dit aussi sortie de secours! Ces portes doivent permettre l’évacuation des occupants d’un bâtiment en situation d’urgence. Leur fonction – qui dépend de l’affectation du bâtiment, ainsi que de son nombre d’occupants – se décline en deux classes différentes.

  • La porte de secours (EN 179) concerne des lieux dans lesquels les utilisateurs, souvent peu nombreux, ont leurs habitudes et où il n’y pas de rassemblements qui entraîneraient des mouvements de panique.
  • La porte anti-panique (EN 1225) est réservée à des sites ouverts au public (salles de spectacle, restaurants, lieux d’expositions, etc.) dans lesquels les mouvements de foule et les risques de panique sont attendus.

Les normes en vigueur pour la mise en œuvre de ces portes de secours – signalétique, dispositif de verrouillage, barre anti-panique, vide de passage de la porte – sont strictes et sans compromis.

Résistance à l’effraction (selon EN 1627)

Combien de temps faut-il à un cambrioleur pour forcer une serrure? Là est toute la question! Une porte doit pouvoir résister à une effraction et retarder l’accès à une zone définie. Les classes de résistance – de trois à vingt minutes – sont déterminées selon le type de bien à protéger, le dispositif d’alarme mis en place sur le site et la police d’assurance en vigueur.

  • Classes de CR1 (3 minutes) à CR6 (20 minutes).

Pare-balles (selon EN 1522 et EN 1523)

Si l’on cherche à protéger des personnes, notamment dans les domaines de la banque, de la diplomatie (ambassades), du luxe (boutiques, manufactures) ou de la sécurité (police), il n’est pas inutile d’installer des portes pare-balles – dont la classe de résistance sera calculée selon le calibre des armes à feu.

  • Classes de résistance de FB1 (carabine) à FB7 (fusil d’assaut).

Résistance aux explosions (selon EN 13123)

On monte encore d’un cran dans le degré de dangerosité… Cette particularité concerne avant tout les ambassades, les zones militaires ou certains sites industriels (chimie, gaz). Afin de protéger leurs installations, ainsi que leurs occupants, il n’est pas inutile d’y installer des portes anti-explosion. Leur classe de résistance est mesurée par la simulation d’une détonation d’une charge explosive de TNT (de 100 à 2500 kg) à une distance donnée (de 35 à 50 m).

  • Classes anti-explosion de EXR1 à EXR5.

Contrôle d’accès

Une porte peut permettre simplement la gestion des accès dans un bâtiment au moyen d’équipements spécifiques – autonomes ou intégrés à une gestion centralisée. Serrure motorisée, ventouse électromagnétique, gâche électrique ou cylindre mécatronique: les possibilités sont nombreuses et répondent à n’importe quel contexte.

Matériaux et finitions

Maintenant que la fonction de la porte est établie, il est temps de réfléchir à sa fabrication et à son installation. Plusieurs éléments sont à prendre en compte – des questions incontournables pour mener à bien cette mise en œuvre:

  • Quel environnement de pose: béton, brique ou cloison légère?
  • Quel type de cadre:  tubulaire, d’angle ou enveloppant?
  • Quels matériaux: acier, aluminium, inox, verre ou bois?
  • Quelle finition: brut, brossé, laqué, galvanisé ou anodisé?
  • Quelles options d’équipement: arrêts et butoirs de porte, ferme-porte, deuxième cylindre de service, etc.?

Évidemment, les spécialistes d’AAV sont à votre disposition pour vous conseiller et vous accompagner dans la gestion de vos projets. Leur expertise et leur savoir-faire vous permettront de répondre à toutes vos interrogations. Contactez-nous!