14 décembre 2022

AAV se forme à l’économie circulaire

Avec quatorze autres PME genevoises, AAV a participé à un programme d’accompagnement proposé par la Fabrique Circulaire. Objectif : approfondir ses connaissances sur ce nouveau modèle qui allie développement durable et performances économiques. Edward Kernen, Directeur Général d’AAV Contractors SA, explique les raisons qui l’ont poussé à faire partie de ce projet pilote.

Avez-vous déjà entendu parler de la Fabrique Circulaire ? Lancé en juin 2021, ce projet propose d’accompagner les PME sur le chemin de l’économie circulaire, afin d’en rendre ses principes accessibles à tous et de démontrer avec des projets concrets que ce nouveau modèle économique apporte des bénéfices en matière d’écologie et de conduite des activités du quotidien au sein des entreprises. Animé par une équipe d’experts en développement durable, ce programme conçoit ainsi des solutions sur mesure pour tous les secteurs d’activités.

Quinze entreprises pionnières

Lorsque la Fabrique Circulaire a ouvert les candidatures dans la foulée de sa création, Edward Kernen, Directeur Général d’AAV Contractors SA, n’a pas hésité une seconde : il a envoyé son dossier pour faire partie de ce projet pilote. « J’ai toujours été sensible à cette thématique. Mais j’ai souvent été confronté aux limites des connaissances du marché, des filières d’approvisionnement traditionnelles et des restrictions normatives. J’avais envie d’élargir mes horizons et de mieux maîtriser ce sujet. » C’est ainsi qu’en septembre 2021, AAV a été sélectionnée parmi les 15 entreprises pionnières, issues de la construction, de l’agro-alimentaire, de l’énergie ou de l’industrie manufacturière, à intégrer ce programme d’accompagnement pour une durée de 18 mois.

« Nous avons participé à différents ateliers de travail avec l’ensemble des participants », explique Edward Kernen. « Cela nous a permis de découvrir les problématiques des uns et des autres, puis, dans un deuxième temps, d’identifier le projet le plus pertinent à mettre en place pour nous. » AAV s’est alors focalisé sur l’impact de son outil de production et des matériaux engagés dans la fabrication de ses éléments. Avec l’objectif de réduire son empreinte carbone. Mais pas que…

Un outil de production performant

« J’ai le sentiment que nous sommes au début d’une révolution dans nos méthodes de production et dans nos modes de comportement », analyse le Directeur Général. « Or, le marché et les entreprises ne sont pas mûrs pour un changement radical. C’est pourquoi il était important à mes yeux d’en comprendre les tenants et les aboutissants, de mesurer les enjeux et les paramètres liés à cette problématique, afin de se bâtir une connaissance solide à ce sujet. » À long terme, l’objectif sera de sensibiliser le client final aux alternatives possibles dans le choix des matériaux.

Au moment de l’analyse de l’empreinte carbone de son entreprise, Edward Kernen a déjà eu un premier motif de réconfort : son outil de production est plutôt performant. Bâtiment récent, installation photovoltaïque sur le toit, chauffage à distance, déchetterie avec un tri poussé des déchets de chantier… L’effort déjà consenti par la PME porte ses fruits. « En revanche, il reste tout à faire sur la partie réalisation et composantes de nos construction », précise le Directeur Général. Évidemment, sur un marché international très règlementé, où les problèmes de transparence et de sourçage des matériaux sont évidents, le thème du recyclage reste crucial.

Challenger les fournisseurs

« Chez nous, cette question est intégrée de manière assez complète », explique Edward Kernen. « Mais notre volonté est de pousser le curseur plus loin et de chercher à savoir où sont triés nos matériaux, de quelle manière ils sont revalorisés et ce qu’ils deviennent. Nous ne pouvons pas juste avoir la conscience tranquille, parce que nos matériaux sont récupérés par un recycleur… »

Après une ultime séance en novembre, le programme d’accompagnement est désormais terminé pour AAV. Mais l’aventure de l’économie circulaire ne s’arrête pas là. « À nous d’intégrer ces pistes de réflexion dans notre quotidien et de challenger nos fournisseurs, afin qu’ils nous apportent plus d’informations sur leur mode de production et sur l’impact de leurs produits sur l’environnement. » Edward Kernen est conscient qu’il est au début du processus. Et c’est ce qui est stimulant ! « Plus tôt on aura la connaissance et les outils à disposition, mieux on pourra participer, avec nos fournisseurs et nos clients, au développement d’une économie circulaire. »